L’ancien Premier ministre malgache Jean Omer Beriziky a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle de 2018. Il a exprimé ses doutes par rapport à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
En août 2016, Jean Omer Beriziky avait annoncé qu’il sera candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Samedi dernier, lors d’une interview, l’ancien Premier ministre a confirmé son intention et a précisé qu’il se présentera sous les couleurs de l’UNDD et de l’association MAMIMAD.
Les candidatures à l’élection présidentielle de 2018 se font encore discrètes mais certains noms circulent déjà. De manière officielle, Jean Omer Beriziky, ancien Premier ministre, a confirmé son intention à se porter candidat. L’ancien Premier ministre représentera les partis UNDD et de l’association MAMIMAD. Un groupement qui rassemble des personnalités politiques telles que l’ancien ministre de la Justice Imbiky Anaclet. Son mentor politique, l’ancien président Zafy Albert, a déjà donné sa bénédiction. Une rencontre avec le président national de l’UNDD, Emmanuel Rakotovahiny et le Secrétaire Général du parti Manoro Régis sera organisée pour unifier les projets présidentiels.
Lors de son entretien, rapporté par Midi Madagascar, Jean Omer Beriziky n’a pas manqué d’exprimer ses doutes par rapport à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Dans sa ligne de mire : la nomination inadéquate des membres de cette structure estimant qu’elle devrait être composée des membres de la société civile et des représentants du secteur privé. Il propose ainsi la restructuration totale de l’actuelle commission électorale et l’élaboration d’un nouveau Code électoral. "Le Code électoral actuel n’est pas conforme aux réalités politiques du pays et contraire aux principes démocratiques", a-t-il expliqué. Il a également proposé plus de transparence sur l’origine des fonds utilisés par les candidats. "Par ailleurs, il devrait aussi y avoir un plafonnement en ce qui concerne les fonds de campagne", a-t-il souligné.
Enfin, l’ancien Premier ministre a mis en exergue l’ambiguïté dont laquelle l’élection présidentielle se déroulera : "on s’achemine vers la logique de l’affrontement", estime-t-il. D’après Jean Omer Beriziky, "si les tenants du régime actuel s’entêtent à organiser une élection entachée d’irrégularités et qui ne sera pas libre, transparente et démocratique, le pays risquerait de sombrer dans une nouvelle crise".