Les Tananariviens avaient paniqué ce lundi après l’annonce d’une éventuelle pénurie d’eau dans la capitale. Pour calmer la population après la psychose, le ministre malgache de l’eau a assuré qu’une mesure a été prise pour éviter une coupure totale d’eau à Antananarivo.
De nombreux Tananariviens se sont rués sur le marché ce lundi pour se procurer des citernes en tout genre. D’autres se sont dirigés vers les grandes surfaces pour s’approvisionner en eau potable. En effet, les habitants de la capitale de la Grande lle avaient reçu ce lundi des informations sur une éventuelle coupure totale d’eau à Antananarivo. Outre le délestage qui sévit dans presque tous les quartiers depuis plusieurs jours, la menace d’une privation d’eau a alerté la population. Face à la psychose, le ministre malgache de l’Eau de l’Assainissement et de l’Hygiène, Roland Ravatomanga a tiré les choses au clair.
Dans sa déclaration, le ministre malgache a assuré qu’il n’y aura point de risque de crise d’eau à Antananarivo. Un haut responsable au sein de la Jirama, société semi-privée en charge de la distribution d’eau et d’électricité à Madagascar, avait pourtant affirmé le contraire. Roland Ravatomanga a annoncé une mesure d’urgence d’ouverture d’une partie du barrage du Lac Tsiazompaniry pour augmenter le niveau de la réserve d’eau du lac de Mandroseza qui ravitaille la capitale. Ce processus doit durer entre trois et quatre jours. Les eaux de Tsiazompaniry vont atterrir à Mandroseza à partir de ce mercredi pour que les usagers puissent en profiter dès jeudi. "Entre temps, le lac de Mandroseza peut encore ravitailler toute la ville. Alors, pas de panique !", a rassuré le ministre cité par le quotidien Midi Madagasikara.
Selon le ministre, il s’agit uniquement d’une solution provisoire en attendant le retour de Dame pluie qui tarde à venir. Alors qu’Antananarivo est au bord de la sécheresse totale, le service de la météorologie ne prévoit l’apparition des précipitations qu’à partir de lundi prochain. Dans le cas échéant, l’État mettra en place le lancement du système de pluie provoquée, a confié Roland Ravatomanga. "Si jamais aucune de ces solutions proposées ne donnera de résultats satisfaisants, les 14 ministères concernés directement par la vie de la population se sont déjà réunis pour trouver une autre alternative", a-t-il conclu.