Le rapporteur spécial des Nations unies John Knox est en visite à Madagascar. La Grande Ile s’expose à de grands dangers concernant le climat, avance-t-il.
Madagascar n’est pas prêt pour affronter des effets néfastes du changement climatique. Les perturbations vont s’accentuer dans les années à venir et un pays pauvre comme la Grande Ile ne pourra pas y faire face. C’est le constat du rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et l’environnement, John H. Knox et il a fait part de cette vulnérabilité du troisième pays le plus vulnérable au changement climatique mardi 1er novembre.
Face à cette tragédie, les pays développés doivent aider les pays comme Madagascar pour faire face aux dérèglements climatiques. "Madagascar est l’un des pays les plus vulnérables dans le monde au changement climatique", a annoncé John H. Knox. "Les principaux émetteurs de gaz à effet de serre doivent agir rapidement pour mettre en œuvre et renforcer leurs engagements d’atténuation dans le cadre de l’Accord de Paris, qui entrera en vigueur ce vendredi", a-t-il continué.
Il a réitéré cette responsabilité des pays développés face aux pays qui ne supportent pas les conséquences du changement climatique. Il a explicitement évoqué des aides financières de la part des pays du Nord. "En même temps, les pays développés doivent honorer leurs engagements à fournir une assistance financière aux pays pour leur permettre de s’adapter aux effets du changement climatique", a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies à la fin de sa première visite officielle dans le pays selon le site officiel de l’ONU.
John H. Knox a expliqué que les conséquences néfastes du changement climatique vont s’accentuer. "La fréquence des sècheresses va augmenter. La sècheresse, qui se manifestait une fois tous les cinq ans, pourrait apparaitre tous les deux ou trois ans. Et d’autres régions de Madagascar, déjà touchées par les inondations, pourraient voir ce type de climat s’intensifier", a-t-il expliqué selon bbc.com. "On s’attend à ce que les cyclones deviennent plus violents. Le problème, c’est que lorsque l’on essaie de faire des prédictions sur le changement climatique, il ne faut pas oublier que les effets peuvent être imprévisibles (…) Il est plus difficile pour les gouvernements et les institutions internationales d’anticiper ces changements et de s’y adapter", ajoute-t-il. Ce qui va encore aggraver l’insécurité alimentaire qui sévit dans le pays depuis des années.
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