Madagascar se place toujours à la 123e place sur 168 pays dans le monde en matière de lutte contre la corruption. Une situation stagnante qui inquiète Transparency international.
Frédéric Lesné, le directeur exécutif de Transparency international Madagascar a affirmé que le score de la Grande île en termes d’indice de perception de la corruption (IPC) stagne à un niveau inquiétant. C’était hier, à Antananarivo, lors de la présentation des résultats de l’IPC que le quotidien Les Nouvelles a rapporté.
Selon Frédéric Lesné, la perception de la corruption n’évolue pas dans le bon sens malgré les déclarations des dirigeants malgaches qui affirment vouloir avancer dans la lutte contre le phénomène. "Avec ces maigres résultats observables, les Malgaches sont en droit d’attendre davantage de la part des responsables politiques", a-t-il dit.
Un grand courage politique où les intérêts particuliers devront être mis de côté, voilà en résumé ce qu’il faut pour lutter efficacement contre la corruption, d’après Transparency international. Toutefois, "il est du devoir des dirigeants de faire primer les intérêts du peuple", a indiqué Frédéric Lesné.
Transparency international sera d’ailleurs particulièrement vigilante sur la question de la volonté des politiques à Madagascar où une réforme de l’appareil judiciaire est à l’étude. Frédéric Lesné pense qu’il y a là une opportunité à saisir pour impulser un changement significatif, particulièrement chez les dirigeants malgaches.
Madagascar s’est fixé comme objectif à l’horizon 2025 d’obtenir une moyenne de 50/100 dans la notation de Transparency international qui s’est dite "particulièrement exigeante au niveau de la réalisation, non seulement au niveau des déclarations d’intention".