George Pau Langevin, la ministre de l’Outre-mer, est en service commandé dans l’océan Indien. Le contentieux territorial avec Madagascar est au centre de son déplacement.
George Pau Langevin, la ministre de l’Outre-mer, est dans la région pour envoyer un signal fort en direction de Madagascar, note le site lejournaldemayotte.com. Elle est dans les Îles Eparses pour réaffirmer la souveraineté de la France sur ces territoires.
Le contentieux avec Madagascar a franchi un nouveau cap au mois d’octobre. Il remonte à l’indépendance de la Grande île. Antananarivo a remis sur la table une congestion sur Bassas da India, Europa, Glorieuses, Juan de Nova qui étaient rattachées administrativement à Madagascar pendant la colonisation française qui débuta en 1896.
A la veille de l’indépendance de Madagascar, en juin 1960, les Îles Eparses, que les Malgaches appellent "Nosy Manodidina", étaient rattachées au ministère des DOM-TOM. Elles passent sous la responsabilité du préfet de la Réunion la même année.
La souveraineté française sur les Îles Eparses est contestée par Madagascar depuis 1973 et par la République de Maurice sur l’île de Tromelin. La France y assure une présence militaire, devenue permanente depuis les années 1980.
Depuis la loi du 21 février 2007, les Îles Eparses sont le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Elles représentent une Zone économique exclusive (ZEE) de 640 100 km2, ce qui représente plus de 6% de la totalité des ZEE françaises, avec une surface de 43,2 km2 de terres émergées.
Antananarivo relance ses velléités à un moment où la France multiplie les recherches de pétrole et de gaz autour de ces îles. Les prospections, dont certaines sont toujours en cours, tendent à confirmer l’existence d’un véritable trésor hydrocarbure : 6 à 12 milliards de barils de pétrole et 3 à 5 milliards de mètres cubes de gaz ! L’affaire risque d’envenimer les relations entre Paris et Antananarivo où des groupes de militants commencent à se mobiliser.