La question des Iles Eparses a toujours divisé la France et Madagascar. Les revendications territoriales sont de nouveau d’actualité.
Alors que le président malgache Hery Rajaonarimampianina a évoqué l’an dernier la possibilité d’une cogestion des Iles Eparses, l’ambassadrice de France à Madagascar Véronique Vouland a clairement indiqué que "les îles Eparses appartiennent à la France", comme l’a rapporté TF1. Cette déclaration de l’ambassadrice de France a enflammé les malgaches sur les réseaux sociaux et dans certains journaux de la capitale. La question des îles Eparses, dont le sous-sol conserverait d’importants gisements d’hydrocarbures, est un sujet assez sensible dans la Grande Ile qui réclame ces territoires depuis 1973. Toutefois, la résolution du conflit territorial semble encore lointaine.
La solution de la cogestion des Iles Eparses a été avancée par le président malgache à l’issue de sa rencontre avec son homologue français, François Hollande. Mais jusqu’à aujourd’hui, aucune avancée concrète n’est palpable. Le président Hery Rajaonarimampianina ne considère d’ailleurs pas le sujet comme une priorité et appelle ses concitoyens à se "focaliser prioritairement sur le développement" du pays. "Nous attendons les discussions avec la France", a-t-il déclaré dernièrement.
Dans l’attente d’un éventuel accord, les recherches d’hydrocarbures se poursuivent au large des îles. Mi-septembre, le ministère français du Développement durable et de l’Energie a reconduit le permis d’exploration de deux sociétés minières effectuant des forages autour de l’île Juan de Nova, dans le canal du Mozambique. De nombreuses études estiment d’ailleurs que le canal du Mozambique renfermerait 6 à 12 milliards de barils de pétrole et 3 à 5 milliards de mètres cubes de gaz.