Le 3 octobre 2013, un Français, un Italien et un Malgache ont été lynchés et brûlés vifs sur la plage de Nosy Be. Le procès des 37 personnes poursuivies pour ce lynchage doit reprendre ce lundi 5 octobre à Antananarivo. Le meurtre d’un enfant dépouillé de ses organes est à l’origine de cette sordide affaire. Les 37 inculpés sont poursuivis pour un assassinat collectif qui a impliqué en réalité des centaines de personnes.
Accusés à tort d’être impliqués dans une affaire de trafic d’organes, trois individus ont été roués de coups puis jetés aux flammes le 3 octobre 2013 sur l’île touristique de Nosy Be. La foule s’est déchaînée sur eux après la découverte du corps d’un enfant, dépourvu d’organes.
Cette terrible affaire a débuté mercredi 2 octobre suite à la disparition d’un enfant de 8 ans et les premières émeutes qui ont éclaté autour de la gendarmerie.
Sébastien Judalet - un touriste français -, un résident franco-italien - Roberto Gianfalla - et un Malgache ont été sauvagement attaqués par la foule le 3 octobre. Accusés à tort du meurtre d’un enfant et de pratiques pédophiles, ces trois hommes ont été tabassés par la foule et brûlés vifs sur la plage.
Une enquête a été menée en France suite à la mort de Sébastien Judalet. Et le travail des enquêteurs a permis de levé tout soupçon de pédophilie à son endroit.
Le procès des 37 suspects prévu ce lundi à Madagascar
Reporté une première fois, le procès des 37 individus impliqués dans cette terrible affaire doit reprendre ce lundi 5 octobre, deux ans après les faits.
Le 8 septembre dernier : le procès avait été reporté car le parquet a demandé la convocation de deux gendarmes accusés de non-assistance à personne en danger. Les deux hommes étaient absents lors de l’audience du 8 septembre.
Le procès prévu aujourd’hui porte sur les trois lynchages et par conséquent, il ne traite pas le meurtre de l’enfant, à l’origine de ces meurtres.