Les conséquences économiques liées à la grève des employés au sein de la compagnie aérienne Air Madagascar se font à présent ressentir. Alors que les deux partis campent sur leur position, la société commence à battre de l’aile et a déjà perdu plusieurs millions d’euros.
Grève persistante à Air Madagascar
Depuis le 15 juin, Air Madagascar tremble sous la colère des grévistes. En effet, ses employés qui font incessamment la grève perturbent fortement le trafic aussi bien local, régional qu’à l’international. Actuellement, le mouvement a déjà coûté à la compagnie malgache aérienne près de 7,5 millions de dollars, soit 6,8 millions d’euros environ.
Pour rappel, l’origine du problème se base sur le non-versement par l’entreprise de cotisations sur la caisse de retraite des employés. Cela a engendré cette grève sans fin. Les employés en ont profité pour exiger également que l’actuelle direction démissionne de ses fonctions. Les grévistes sont d’ailleurs convaincus que l’acquisition récente de nouveaux aéronefs amènerait la compagnie au bord du précipice financier.
Pertes accumulées et tensions
A cette énorme perte s’ajoutent les frais que la compagnie a engagés pour les quelque 3 600 passagers qui ont été bloqués dans la Grande Ile mais également un peu partout dans le monde. Le coût de ces frais s’élèverait à environ 220 millions d’ariary (61 309 euros), selon la direction d’Air Madagascar.
Par ailleurs, en début de semaine, le délégué du personnel de la compagnie aérienne le commandant Rado Rabarilala a été arrêté. Pour motif de son arrestation, on l’accuse de "divulgation de fausses informations, d’association de malfaiteurs et d’atteinte à l’économie nationale". Dans la foulée, cinq pilotes d’Air Madagascar et un mécanicien sont également visés d’une interdiction de sortie du territoire malgache.