La Commission de l’océan Indien veut désormais s’affirmer au monde en misant sur la mutualisation et la connectivité dans certains domaines.
Le conseil des ministres de la Commission de l’océan Indien (COI) a débuté dans la Grande Ile ce lundi 18 mai. Mutualisation et connectivité ont souvent émergé des participants au conseil.
Mieux s’organiser entre les îles
Ces deux mots pourraient récapituler l’objectif fixé par l’organisation régionale, laquelle compte désormais se lancer sur les enjeux économiques et politiques de développement mondiaux. "Il s’agit de mieux nous organiser entre nous, pour nous connecter au vaste monde", a affirmé Jean Claude de l’Estrac, secrétaire général (SG) de la COI, lors de la conférence de presse de ce mercredi. Le chef de l’Exécutif de l’organisation a évoqué à plusieurs reprises une mutualisation des ressources et des moyens pour avoir une politique régionale cohérente quand il a abordé des sujets comme la connectivité aérienne, aérienne ou numérique entre les pays membres.
Le projet "Alliance Vanille"
Dans cette perspective, la signature de l’accord de la mise en place de l’alliance des compagnies aériennes des îles de la COI dénommée "Alliance vanille", à Antananarivo le 18 juin a été annoncée à l’hôtel Carlton Anosy dans la capitale malgache ce mercredi. Le conseil des ministres a également autorisé la mise en place d’un centre de fusion d’information maritime à Madagascar. C’est avant tout un préalable à la connexion maritime, mais également, une façon de répondre aux enjeux de la sécurité dans la région Indianocéanie. "L’objectif est double, améliorer la connectivité intra-régionale, mais aussi la connectivité extérieure de la région", a précisé Jean Claude de l’Estrac sur le récit de L’Express de Madagascar de ce jeudi.
Un handicap des membres de la COI
Aldo Dell’Aricca, chargé d’affaires de la délégation de l’Union européenne (UE) à Maurice, a fait l’illusion d’une certaine impatience concernant l’accélération des actions de la COI. "Ces engagements [régional et international], nécessitent une structure organisationnelle très solide de la COI (…) une conformisation aux standards internationaux (…) avec une mise en place dans les meilleurs délais. Les structures conditionnent les aides", a affirmé le diplomate dans son discours d’ouverture sachant que l’UE représente les principaux bailleurs de l’organisation. Toujours est-il que la COI souffre, également, du handicap de ses pays membres. D’autant plus que la concrétisation de la plupart de ses projets dépend grandement des aides internationales.