Avec cette décision, La Grande île entre dans l’avant dernière ligne droite des élections communales.
Après maintes péripéties, la CENIT et le ministère de l’Intérieur, les deux premières entités responsables de l’organisation du scrutin des prochaines communales, ont annoncé que la date du 31 juillet est maintenue.
Le gap de 9 millions de dollar encore à trouver n’a pas dissuadé les premiers responsables à fixer ce délai qui n’est plus qu’à deux mois et demi. Les différents états-majors politiques sont en ébullition. Notamment avec les derniers changements adoptés au niveau des textes régissant ces élections. Il s’agit de l’omission du nom et de la photo des candidats sur le bulletin de vote, et de ne figurer que le seul emblème du parti.
On crie au scandale parce qu’on pense que c’est encore une manœuvre du parti au pouvoir en vue de s’arroger le plus de sièges à l’issu du scrutin. Le KMF-CNOE (une entité œuvrant dans l’observation des élections) notamment a dénoncé la mesure, dans la proportion où l’électorat, dont la majeure partie est analphabète, serait dans le désarroi du fait qu’il a toujours fait son choix à partir des photos figurant sur le bulletin.
Certes, ce changement pourrait être à l’avantage du parti présidentiel, toutefois il constitue un pas vers la refondation du système politique malgache, le mal qui ruine Madagascar. Par cette mesure en effet, les états-majors de chaque parti sont dans l’obligation d’inculquer aux militants leurs idéaux et idéologie. Ces derniers à leur tour essayeront d’adhérer l’électorat à leur idée. Ainsi la politique à Madagascar retrouvera sa lettre de noblesse.