Anéanti sur tous les plans, Marc Ravalomanana compte se reconstruire d’abord politiquement avec les communales prévues au mois de juillet.
L’ancien chef d’Etat a tenu ce jeudi sa première conférence de presse (Seychelles New Agency). Apparemment il a reçu au préalable l’aval du pouvoir en place, exactement comme il avait fait il y a quelques semaines en descendant au lieu de réunion de ses partisans dans la capitale malgache, aux ruines du Magro Behoririka. Il s’y était rendu effectivement afin d’annoncer à ces derniers que la lutte depuis la rue est terminée et qu’il faut se préparer à reprendre le pouvoir à partir des urnes.
Lors de la rencontre avec la presse de jeudi, il a été annoncé que le TIM (parti fondé par Marc Ravalomanana) va présenter un candidat dans chaque circonscription administrative de toute l’île.
L’ancien président de la République a bien souligné toutefois que ce retour dans l’arène politique doit se faire en concertation avec les tenants du pouvoir.
Avant de retourner à la direction de son parti, Marc Ravalomanana a mis fin à l’existence de la mouvance qui porte son nom. En réaction, le MFM, parti qui a composé l’alliance, a également affirmé sa volonté de faire cavalier seul.
Sans qu’il y a eu annonce officielle, les bruits courent que sa femme, Lalao Ravalomanana est le candidat du TIM aux municipales de Tananarive, et son fils Tojo Ravalomanana va concourir auprès de celle d’Antsirabe, la ville où se trouvent la plupart de ses usines.
A titre personnel, Marc Ravalomanana reste sous la peine d’une condamnation à perpétuité pour l’affaire du 7 février 2009 où 36 manifestants se sont retrouvés morts devant le palais présidentiel.