Le taux de chômage de Madagascar de l’ordre de 1.3% est trompeur. En réalité il y aurait 84% de chômeurs "déguisés".
Agence presse de l’océan Indien (APOI) rapporte que la prédominance du secteur informel, l’analphabétisme, le phénomène de non scolarisation ou de déscolarisation des enfants et le faible taux de productivité aggravent un peu plus le cas du chômage à Madagascar. En 2012, le sous-emploi par rapport à la durée légale de travail concerne plus de 11% de la population active occupée. Par contre, l’emploi inadéquat atteint plus de 81% de la population active occupée, notamment les femmes. D’où une proportion du chômage déguisé de l’ordre de 84%.
En général, le taux chômage demeure faible à Madagascar puisque le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) concernerait 1,3 % de la population active, soit un taux d’activité de près de 98,7%.
Le chômage touche plus les femmes que les hommes (respectivement 1,5 % et 1 %) et diffère fortement suivant la classe d’âge. En 2012 effectivement, six chômeurs parmi dix sont des femmes (58,5 %).
Les jeunes actifs de 15-24 ans rencontrent les plus grandes peine à entrer sur le marché du travail. En effet chez les 15-19 ans, le taux de chômage s’élève à 2,1 % et atteint 3,1 % chez les 20-24 ans.
Au delà de 25 ans, les taux de chômage diminuent graduellement pour se trouver à 0,7 % chez les 40-44 ans et 0,2 % chez les actifs de plus de 50 ans. Il est fait aussi que les trois-quarts des chômeurs ont moins de 30 ans (75,3 %) et neuf sur dix moins de 40 ans (90,4 %). Au niveau de la répartition géographique, le chômage prend plus d’ampleur en ville où il s’élève à 3,4 % alors qu’il est quasiment inexistant dans les campagnes (0,7 %).