La sècheresse qui menace le Sud risque de mettre à mal un peu plus Madagascar, un pays déjà en difficulté sur plusieurs plans.
RFI rapporte qu’à Madagascar, alors que les régions ravagées par la tempête tropicale Chedza peinent encore des fortes pluies, dans le sud du pays c’est l’inverse. En effet, une grande sécheresse guette la sécurité alimentaire de centaines de milliers de personnes. On a à faire à la sécheresse la plus grave depuis six ans. La situation s’aggrave et l’aide humanitaire commence à se mettre en place.
Le Sud est une zone frappée de temps à autre par la sécheresse. Celle de cette année s’annonce particulièrement préoccupante. Les organismes non -gouvernementaux sont inquiets. Les pluies ne sont pas tombées depuis début décembre, rendant les champs secs, et les stocks s’amenuisent.
Dans le district de Bekily, grenier de la région Androy, les habitants ont limité leur alimentation à un repas journalier composé uniquement de manioc. Certains se tournent vers les fruits de cactus rouge pas encore mûrs et d’autres consomment les semences de la prochaine saison agricole. Les prix des produits de base ont augmenté de 100% et le bidon d’eau de 20 litres passé de 400 à 1 000 ariary.
"On ne parle pas encore de famine, explique Enrique Alvarez, responsable du Programme alimentaire mondial dans la région, mais on se prépare à une situation très difficile pour la population, ajoute-t-il, si la pluie ne tombe pas dans les deux prochaines semaines". Le PAM a commencé des distributions de vivres sur des chantiers de travail. L’Etat a aussi fait parvenir de la nourriture la semaine dernière à Bekily, et un état des lieux est en cours d’étude dans l’ensemble de la région.