L’équipe de Jean Ravelonarivo est composée à majorité des membres du précédent gouvernement.
RFI rapporte qu’il y a à peine huit nouveaux entrants dans le gouvernement de Jean Ravelonarivo. Sur les 22 ministres restants du gouvernement précédent, quelques-uns ont été mutés dans d’autres départements.
Le fait marquant est probablement l’arrivée de Béatrice Attalah au poste de ministre des Affaires étrangères, qui était jusqu’à présent à la tête de la commission électorale malgache. Proche et ancienne collaboratrice du président Hery Rajaonarimampianina, on lui prête d’avoir favorisé son élection à la tête de l’Etat. La voir figurer dans le gouvernement un an après la présidentielle pose des questions sur son impartialité et sur le processus électoral.
Autre nouvelle tête, Onitiana Realy, journaliste politique, vedette d’une télévision privée connue pour son franc-parler. Elle incarnait l’image d’une journaliste indépendante.
Mais au bout du compte, pas de trace de nouveau poids lourd politique dans ce gouvernement et aucun représentant les grandes mouvances. Aucun reflet de la réconciliation nationale en cours donc.
Le président Hery Rajaonarimampianina s’est prononcé après l’annonce du nouveau gouvernement. Il a rejeté les arguments de l’opposition conduit par son prédécesseur Andry Rajoelina qui vient tout juste de déposer une requête à la Haute cour constitutionnelle pour protester contre la nomination du nouveau Premier ministre.
Un an tout juste après son accession au pouvoir, le président s’est longuement exprimé devant les journalistes. Après cinq ans de crise politique et une croissance nulle, les attentes étaient immenses de la part des Malgaches et des partenaires internationaux. Malgré que 2014 a vu le retour de la croissance, 3 % d’après le FMI, c’est la déception qui domine.