La réconciliation nationale initiée par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes (FFKM) est de nouveau sur la table des discussions. Il s’agirait pour les dirigeants du pays de faire la "paix".
Avec le retour en catimini de l’ancien président malgache Marc Ravalomanana le 13 octobre dernier, la question de la réconciliation nationale, longtemps promu par le Conseil œcuménique des églises chrétiennes (FFKM) est de nouveau sur les rails. Depuis lundi dernier, les chefs de file des Eglises catholiques et protestantes sont entrés en discussion avec les différents acteurs politiques dans la Grande Ile. Cette idée de réconciliation a pour objectif de trouver un terrain d’entente et des rétablir la "paix" entre les quatre anciens chefs d’État ainsi que le président Hery Rajaonarimampianina. Il s’agirait en somme de garantir la stabilité à Madagascar et éviter que le cycle de crises ne devienne un cercle vicieux.
Les négociations ont vu la présence de quinze représentants pour les cinq présidents dont Hery Rajaonarimampianina, et les anciens, Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Le Conseil des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) s’est félicité de cette première étape qui selon lui était une réussite. Malgré l’absence des cinq présidents en personne, ils ont tous envoyé des émissaires.
"On a convenu que c’est basé sur le principe que nous appelons les quatre F. C’est-à-dire la confession, la repentance, la justice et la vérité, qui nous mènent à la vraie réconciliation qui est à la base de ce dialogue", a expliqué Samoela Jaona Ranarivelo, président de l’Eglise anglicane sur le récit de RFI ce mercredi. Une chose est sûre, les participants disent "oui" au principe d’une réconciliation, mais ils ne s’entendent pas encore sur sa mise en œuvre. Pour l’instant, le Conseil des églises ne dispose ni calendrier, ni rendez-vous entre les présidents eux-mêmes. "Les participants ont eu en aparté des rencontres entre eux, pour voir les étapes qu’il faut encore franchir pour l’aboutissement de ce processus", a souligné Samoela Jaona Ranarivelo.
Par ailleurs, aucune information n’a filtré au sujet de l’ancien président Marc Ravalomanana, en résidence surveillée à Antsiranana, dans le nord du pays, depuis son retour d’exil. Les discussions devaient reprendre ce mercredi.