Après avoir sévi dans le sud de la Grande île, 4 230 « dahalo », des bandits spécialisés dans le vol de zébus ont rendu les armes à Amboasary Sud. Ils ont voulu échapper à la chasse sans merci lancée par la gendarmerie malgache.
Les bandits repentis ont été habillés de vert, rapporte le quotidien L’Express de Madagascar dans son édition d’aujourd’hui. La scène s’est déroulée à Amboasary Sud, samedi matin. « Jetez vos fusils. Si quelqu’un n’est pas d’accord et pense qu’il est assez fort pour se mesurer à moi, qu’il sorte des rangs. Je l’invite à un combat singulier ! », avait lancé le capitaine Fanevaharison Onimahary Ralaiavy, surnommé l’« impitoyable » aux bandits assis par terre, dans un gymnase.
Au mois de juin, une opération dénommée « Coup d’arrêt » a été lancée par la gendarmerie malgache dans le sud du pays afin de mettre fin à la vague d’insécurité qui y sévit depuis des années. Il s’agit d’une action gouvernementale dirigée par le général de division Didier Paza, secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie nationale. L’opération a été décidée quand un embryon de guerre civile a éclaté dans la commune d’Andranondambo, le 8 mai.
Des chefs redoutés de bandits ont été tuées au cours de l’opération, dont le célébrissimes Rekamainty, Rebasy et Refeno, tandis que le farouche Revato a été blessé, mais est toujours en cavale dans la brousse. Dans les rangs des bandits, plus d’une quarantaine de morts ont été enregistrées. Le premier ministre malgache Roger Kolo a assisté à la « cérémonie » et a promis de donner une seconde chance aux bandits à travers un programme de réintégration.