Un haut gradé de la police nationale a été piégé dans les flammes dans la soirée du mardi 9 septembre dans sa maison située dans la capitale alors qu’il dormait. Il se trouve encore dans un état critique.
Un incendie s’est déclenché à Ambolokandrina, un quartier de la capitale, dans la soirée du mardi 9 septembre. La victime, un commissaire de police dans la soixantaine a été brûlé au troisième degré dans son domicile. A l’arrivée des secours hier, le haut gradé de la police nationale se trouvait dans un état critique. Selon les constats du médecin de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) rapportés par le quotidien L’Express de Madagascar, "son corps a été brûlé à 90%".
Un témoin du drame, qui n’est autre que la personne qui a transporté la victime à l’HJRA a déclaré qu’une explosion avait précédé l’incendie. "Nous étions sur le point de sauver les meubles à l’intérieur de la maison, au premier étage, quand nous avons aperçu le commissaire de police cloué sur son lit. Il aurait été dévoré par le feu durant une bonne dizaine de minutes. Les riverains ont supposé que c’est un court circuit électrique qui aurait causé le drame", rapporte le témoin sur les mêmes sources. Les pompiers arrivés sur place ont mis plusieurs minutes pour éteindre les flammes.
Considérant que le commissaire vivait avec d’autres personnes, le bilan aurait pu être plus lourd. Heureusement, les autres locataires de la maison étaient absents lors de l’incendie. Selon toujours le témoin oculaire, "des locataires vivent dans le rez-de- chaussée. Quelques personnes habitent également avec le commissaire de police. Toutes ces personnes n’étaient pas dans la maison lors de ce drame. Nous avons pensé qu’il n’y avait personne à la maison. C’est ainsi que nous avons décidé de sauver les meubles à l’intérieur. La surprise fut grande quand nous l’avons aperçu sur le lit".
Même si le sexagénaire était encore conscient à son arrivée à l’hôpital et pouvait encore prononcer quelques mots, les médecins n’étaient pas rassurés quant à son état. Une grande partie de ses vêtements a été en effet enflammée. "L’épiderme de ses pieds décollait à cause de la brûlure. Une partie de sa main a été aussi carbonisée par le feu", a affirmé un médecin. Un autre témoin avait raconté que la victime avait encore supplié qu’on le sauve lorsqu’ils étaient en route pour l’hôpital.
Par ailleurs, sa maison étant localisée au cœur des ruelles, les soldats du feu ont rencontré des difficultés dans l’exécution de leur travail. "La rue pour accéder à la maison semble trop étroite pour les soldats de feu. L’incendie aurait même pu toucher d’autres maisons si les riverains ne se sont pas mobilisés pour maîtriser le feu", a précisé un habitant du quartier d’Ambolokandrina, dans la capitale tananarivienne.