L’invasion soudaine de criquets sur Antananarivo a surpris plus d’un. La ligne rouge a été franchie, les périphéries et le centre ville ont été terrorisés par ces essaims.
La stupéfaction était au rendez-vous hier quand une invasion acridienne s’est déroulée dans la capitale et ses périphéries. Une réelle surprise en effet, sachant que les responsables annonçaient depuis des semaines la maîtrise de ces essaims.
Pour tenter d’expliquer l’événement, Tsitohaina Andriamaroahiana, acridologue travaillant à la FAO mentionne dans l’Express de Madagascar « Ces essaims de criquets sont les restes des criquets enfouis, dans la partie Sud Ouest de la Grande île entre autres dans le Tsingy de Bemaraha. Nous avons mené la lutte depuis Maintirano jusqu’à Imeritsiatosika, en passant par la région de Bongolova. Nous les avons ainsi détectés depuis Imeritsiatosika vers 11h30 ce jour (hier), mais nous n’avons pas pu mener la lutte à cause d’un vent fort et la hausse de la température. Ces essaims de criquets ont ainsi infesté 600Ha dans la capitale »
De son côté le ministre de l’Agriculture ne s’étonne pas de cette soudaine invasion acridienne. « Cette invasion est prévisible. Mais la situation n’est pas alarmante par rapport à celle de l’année dernière. Ce n’est que les 10% de la superficie infestée à celle de l’année dernière. D’autant plus que la lutte contre ces essaims sera effectuée demain (aujourd’hui) ou au plus tard samedi », mentionne Roland Ravatomanga suite à une conférence de presse hier à Anosy.
Pour l’heure, seuls les fleuristes à qui les criquets nuisent le marché, semblent déranger par la situation. La population s’est rapidement confortée à tout point de vue. La JIRAMA a également été victime des sauterelles, ceci expliquerait donc les coupures de courant fréquentes dans certains quartiers de la capitale. « Les criquets se sont engouffrés sur les éclateurs accrochés aux poteaux visant à protéger les fils électriques du décharge atmosphérique. Ces éclateurs ont subi des courts-circuits causant des coupures de l’électricité dans quelques quartiers de la capitale », a d’ailleurs expliqué un responsable de la communication.
La santé publique s’inquiète également, plusieurs personnes se sont ruées pour attraper ces acridiens afin d’en faire leurs mets. « Durant la campagne anti-acridienne, nous déconseillons toujours la population à ne pas manger des criquets », a déclaré le représentant de la FAO. Aucune annonce n’a pourtant été faite concernant le danger de la consommation des locustes.