La pauvreté d’une bonne partie des ménages malgaches leur cause des soucis pour joindre les deux bouts. Un rapport indique qu’une grande part des familles emprunte de l’argent pour acheter de la nourriture.
Le rapport d’une étude de l’Institut national des statistiques (Instat) effectué au mois de mai a été décortiqué par le site moov.mg : la pauvreté est telle que certains ménages malgaches s’endettent pour leurs consommations alimentaires. Ces familles s’adressent habituellement à des amis, collègues, famille, leur employeur ou encore des banques ou institutions de microfinance.
D’après les résultats de l’étude, 50% des personnes interrogées ont contracté un emprunt au cours des douze derniers mois, toutes couches sociales confondues, habitant des villes comme ruraux. Seulement 3,5% d’entre elles se sont tournées vers une banque ou une autre institution financière. Quant aux motifs principaux, les plus cités sont la santé (36%), viennent ensuite les besoins alimentaires (33%), et enfin les frais de scolarité (21%). Au niveau de l’impact de ces emprunts, le rapport indique que seulement 22,5% ont vu leur ration alimentaire augmentée.
Concernant le taux de possession d’un compte bancaire ou des épargnes d’autre nature, le rapport montre que celui-ci est faible, 22% seulement. Pour 9 adultes interrogés sur 10, le manque de fond constitue tout simplement le frein à la possession d’un compte bancaire. Ces personnes, possédant un compte ou non, gardent habituellement leur argent à la maison.
L’enquête fait partie d’une série mensuelle que l’Instat effectue depuis le mois de mars auprès de 2 000 ménages malgaches.