Les bandits de grand-chemin ne cessent de sévir dans le grand sud malgache malgré les différentes opérations menées à leur encontre. La gendarmerie est actuellement à l’affût de deux hordes de dahalo hyper équipées.
En 2012, l’Etat malgache a dépêché des soldats de l’armée pour mener un combat massif contre les bandits de grand-chemin (dahalo) lors de l’opération Coup d’arrêt. Une opération qui visait à ramener la paix dans le Sud. Mais à ce jour, les milices continuent à déployer leur force en volant et tuant les petits villageois sans défense.
Plus précisément, les bandits effectuent leur pillage actuellement à Amboasary Atsimo l’un des districts de la région d’Anosy, situé dans le Sud-est de Madagascar. Dans l’édition de ce jour de L’Express de Madagascar, l’on rapporte que la gendarmerie est à la poursuite de près de deux cents bandits menés par deux jeunes chefs dahalo répondant aux noms de Tsimifosa et Rebagna. Ces derniers se cacheraient dans cinq villages d’une commune lointaine, Ifotaka.
Depuis dimanche 6 juillet, quelques officiers de gendarmerie ont pris position dans cette commune afin d’éradiquer ces bandits de leur quartier général. Selon le lieutenant Jean Delphin Randrianaivo, ses hommes sont prêts à tout moment à déceler un imminent assaut de bandits de grand-chemin. Lui de préciser que ces derniers sont lourdement armés de fusils de guerre. "Les hordes de bandits de grand-chemin qui écument cette zone sont équipées d’armes redoutables. Elles ont des Kalachnikov, des fusils de chasse, des armes à feu de fabrication artisanale, sans parler des armes blanches", affirme le lieutenant dans les lignes du quotidien.
Par ailleurs, cet officier des Forces d’intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN) se veut rassurant quant à l’efficacité de la gendarmerie malgache. "Ce sont nos lance-grenades qui feront la différence entre la puissance de feu des dahalo en surnombre et nos éléments", a-t-il souligné avant de préciser que "le souffle et les éclats des obus lancés avec un lance-greande peut les raser dans un rayon de 60 mètres. Cette arme permet à nos hommes de mieux se défendre sur le champ de bataille".
Le maire d’Ifotaka a également tenu à indiquer que "le fief de Tsimifosa et de Rebagna est localisé depuis peu. Ils se terrent avec leurs troupes à Ambohitra, Bevoanjo, Bekijeja, Betioky et Ankobay". Cet élu a en outre affirmé que le 22 juin dernier, une dizaine de bandits a pillé et incendié un village. Ils ont également mené une attaque meurtrière contre des bouviers.
A Madagascar, la lutte contre ces troupes de bandits reste un travail de longue haleine. En plus de rafler les zébus, ces derniers s’en prennent aussi aux taxi-brousses sur les routes nationales et s’adonnent également à des pillages de villages entiers.