De passage à Madagascar, Min Zhu, le directeur général adjoint du FMI recommande de "taxer les riches et de soutenir les plus pauvres". Il pense que la politique d’exportation des richesses doit être repensée.
"Concevoir un programme spécial pour protéger les plus pauvres", c’est l’une des plus grandes recommandations émises par le Fonds monétaire international (FMI) à travers Min Zhu, son directeur général adjoint lors de son passage à Madagascar à la tête d’une délégation.
"Dans le contexte actuel, les subventions comme celle du carburant ne profitent pas aux plus pauvres. Des réformes doivent être effectuées dont la mise en place des systèmes de compensation spéciale qui leur seront destinés", a-t-il déclaré devant la presse avant de quitter la Grande Île, le 30 juin.
Coté réformes, Min Zhu a assuré que "le gouvernement est d’accord pour améliorer les recettes de l’Etat". Selon le directeur général adjoint du FMI, "il est possible de le faire en simplifiant les codes et en taxant davantage les plus riches". Il a aussi appuyé la nécessité de revoir la politique d’exploitation des richesses afin d’en faire profiter à tout le monde.
Min Zhu a également promis l’appui de l’institution financière dans la recherche de stratégies qui permettrait d’atteindre ces objectifs. "Nous ne posons pas des conditions au gouvernement. Au contraire, nous l’aidons à créer la stabilité institutionnelle et macro-économique. Nous œuvrons pour la création d’emplois pour assurer plus de croissance" a déclaré Min Zhu. Concernant le taux de change, le directeur général adjoint du FMI a souligné qu’il appartient au marché de le décider, l’Etat ne devrait certainement pas intervenir.