360 fusils de chasse et 4 417 munitions, en provenance de Belgique, ont été interceptés au port de Tamatave, Est de Madagascar, jeudi. Le cerveau de ce trafic serait une femme. Un avis de recherche a été lancé.
Une importante saisie d’armes a eu lieu jeudi au port de Tamatave. Au total, la douane a mis la main sur " 360 crosses et 339 canons de fabrication russe, de marque Baïkal, ainsi que 4 417 munitions d’origine espagnole, dont 3292 sont de calibre 12. Le reste, notamment les 225 autres munitions est de calibre 16 ", détaille dans les Nouvelles un responsable auprès de la gendarmerie locale.
D’après lui, le navire qui transportait ces marchandises était arrivé de Belgique au mois de mars mais la procédure de dédouanement n’a été enclenchée que dernièrement. Le trafic a été mis à nu lors de l’inspection physique d’un véhicule fourgon qui comprenait " un compartiment secret de fortune, conçu avec des planches ", rapporte encore le haut gradé.
La cargaison est au nom d’une femme, comme l’indiquent les papiers fournis aux douaniers. Cette dernière est actuellement recherchée pour " importation illicite d’armes et faux et usage de faux ", fait savoir la gendarmerie. Elle de marteler que " la mauvaise foi de la tête pensante de ce vaste trafic est corroborée par le fait qu’elle a fait une fausse déclaration ".
" Elle fait actuellement l’objet d’un avis de recherche. Nous avons ses coordonnées ainsi que la liste des personnes qui sont entrées en contact avec elle ces derniers jours. Toutes ces informations ont été déjà transmises à la police judiciaire ", annoncent ainsi les chargés d’enquête qui s’interrogent notamment sur la véritable destination de ces armes.
Malgré leur nature, celles-ci restent en effet très dangereuses. La preuve, les voleurs de zébus qui sévissent dans le sud de Madagascar utilisent les mêmes arsenaux pour attaquer les villages, rappelle la gendarmerie qui a saisi aussitôt la cargaison en attendant la fin de l’enquête.
Suite à cet important coup de filet, les autorités douanières entendent renforcer davantage le contrôle des véhicules débarquant au port.