Après 4 ans de sanction, l’UE a décidé de lever les mesures punitives à l’encontre de Madagascar. Le pays disposera du 11è FED et Andris Piebalgs, Commissaire de l’Union en charge du développement est attendu sur l’île en juin.
Une reprise complète de la coopération avec Madagascar a été décidée lundi 19 mai au niveau du Conseil de l’Union européenne. Une visite prochaine d’Andris Piebalgs, Commissaire de l’Union en charge du développement, dans le pays s’inscrit déjà dans cette nouvelle marque de confiance que l’instance de Bruxelles accorde au pouvoir malgache. Cette personnalité est attendue dans la grande île en juin " pour faire démarrer les travaux de programmation ", annonce le communiqué de l’UE.
Dans la foulée, après avoir manqué à plusieurs occasions le Fonds Européen pour le Développement (FED), la Grande île a pu également intégrer le 11è programme cette année.
Une enveloppe de 455 millions d’€, susceptible d’être révue à la hausse, est ainsi prévue pour Madagascar pour la période de 2014-2020. D’ici la fin de l’année, voire en octobre, une première tranche d’un montant de 100 millions d’€ devrait être débloquée. Elle financera notamment des projets sur " la bonne gouvernance politique et économique (78 millions d’euros) avec une somme consacrée exclusivement à l’administration (17 millions d’euros) ; l’agriculture et le monde rural et les infrastructures (routes et pistes et ponts) ; et enfin le développement du secteur privé ", selon les informations reprises par Madagascar Tribune.
" Une nouvelle ère de coopération s’ouvre ", déclare Catherine Ashton, Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Andris Piebalgs explique pour sa part que " la décision d’aujourd’hui montre que l’UE est déterminée à soutenir Madagascar sur la voie de la prospérité et de la stabilité, ainsi qu’à aider les personnes les plus vulnérables du pays, qui ont le plus grand besoin d’une assistance, à sortir de la pauvreté ".
Le mécanisme de coopération avec l’UE est donc relancé. La Grande île n’est plus sous le coup de la sanction dictée par l’article 96 de l’Accord de Cotonou qui dénonce toute violation aux droits de l’homme, le non-respect des principes démocratiques et l’inexistence d’un État de droit.