Un peu plus de la moitié de la population malgache vit dans la pauvreté extrême, comme l’attestent les résultats de l’Enquête périodique des ménages (EPM) publiés hier par l’Instat (Institut national de la statistique).
Plus d’un Malgache sur deux, soit 11 millions de personnes, vivent dans un dénuement extrême. Le taux de pauvreté a augmenté de 7,8 points entre 2005 à 2010, selon une enquête de l’Instat réalisée en 2010 et rendue publique mardi 14 septembre. Le milieu rural est le plus touché avec un taux de 62,1% contre 34,6% en milieu urbain.
Selon les explications du Directeur général de l’Instat Gérard Ravelomanantsoa, on dit qu’un individu se trouve dans une situation de pauvreté extrême lorsqu’il vit en dessous du seuil alimentaire. En d’autres termes, il n’a pas les moyens de s’acheter le panier alimentaire minimal fournissant 2 133 Kcal/jour, évalué à 328 162 ariary/an (environ 121 euros/an). Un peu plus de la moitié des Malgaches ne mangent pas à leur faim.
D’après cette enquête, 76,5% des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté, le seuil étant évalué à 468 800 ariary/an (environ 173 euros/an). Dans le même registre, l’étude de l’Instat fait ressortir que 82% des ménages malgaches ont un revenu inférieur ou au mieux égal à leurs besoins fondamentaux.
S’agissant de l’évolution des conditions de vie, 53% des ménages enquêtés ressentent une dégradation tandis que seulement 12% disent connaître une amélioration. A titre indicatif, le nombre de la population malgache est estimé entre 19,6 millions et 20,8 millions d’habitants.