Visé par un mandat d’arrêt international depuis quelques années, un passeur de kwassa-kwassa a été interpellé ce weekend à Domoni, sur l’île comorienne d’Anjouan. Cette interpellation fait polémique.
Fin de cavale pour le tristement célèbre passeur surnommé « Njewou ». La justice française recherchait cet homme depuis quelques années pour une condamnation de 9 ans d’emprisonnement. C’est dans son domicile à Domoni, sur l’île d’Anjouan, qu’il a été interpellé dans la nuit du samedi 15 juin à 22h, heure locale.
De son vrai nom Djamel Eddine, le fugitif a fait l’objet d’une « arrestation musclée » à laquelle auraient participé « des forces comoriennes mais aussi étrangères », rapporte le quotidien de Mayotte, Malango Actualité.
A Anjouan, des témoins relayés par la radio Domoni Inter ont évoqué la présence « des policiers français » lors de cette opération, ce qui a provoqué une vive polémique sur toute l’île, voire à travers l’archipel de l’Union des Comores.
L’interpellation du passeur comorien, à la suite de l’émission d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre, constitue une grande première dans les relations entre l’île française de Mayotte et l’île voisine d’Anjouan.
Mais sur le 101e département, « ni la Police nationale, ni la Gendarmerie ne confirmaient avoir participé à l’opération », précise Malango Actualité, qui dit n’avoir retrouvé aucune trace de « Njewou », ni dans les locaux des forces de l’ordre ni ailleurs.
Dans un reportage intitulé « Les pilotes de kwassa-kwassa à Anjouan dans la terreur », la radio Domoni Inter a annoncé avec une « grande tristesse » et stupéfaction cette information.