C’est dans un climat tendu que les Comoriens ont voté lors d’un référendum constitutionnel, dont le but est de permettre à Azali Assoumani de se représenter pour un deuxième mandat consécutif.
Le vote est boycotté par les parties de l’opposition. Comme le note la presse française, les 300 000 inscrits des Comores doivent répondre à cette question : "approuvez-vous le projet portant révision de la Constitution du 23 décembre 2001 révisée en 2009 et en 2013 ?".
Il permettrait à Azali Assoumani de se présenter pour un deuxième mandat consécutif de 5 ans sachant que la Constitution actuelle le lui interdit. Ce texte supprime également les postes de vice-présidents et la Cour constitutionnelle. Aussi, l’Islam la sera la "religion d’Etat".
Les votes ont commencé ce lundi avec 2 heures de retard à Moroni. "C’est important de voter, c’est tout. C’est mon devoir", a affirmé Hassane Bounou, un électeur rencontré par la presse francilienne, remarquant qu’en tout début de matinée, "de nombreux bureaux de vote de la capitale étaient quasiment vides".
Aussi des urnes en plastique ont été saccagées dans 2 bureaux de vote se trouvant dans une école du quartier de Hankounou à Moroni. L’opposition a estimé ce scrutin "illégal". "Le président Azali veut se tailler une Constitution sur mesure qui lui permet de faire ce que bon lui semble", a affirmé Ahmed el-Barwane, le secrétaire général du parti Juwa (opposition).
"Il y a deux politiques, deux voies", a dit par ailleurs Yahaya Mohamed Illiase, le secrétaire général du parti présidentiel Renouveau des Comores (CRC), en ajoutant : "celle de la construction prônée par le président Azali, ou celle de la destruction".
Au cas où le "oui" est gagnant, Azali Assoumani, élu en 2016, organisera dès 2019 une élection présidentielle anticipée, lui permettant de rester sur le trône comorien jusqu’à au moins 2024.
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