La relation entre Mayotte et Comores est toujours tendue concernant l’afflux de migrants sur le territoire mahorais. Les reconduites vers les Comores sont encore bien faibles. Le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, appelle Azali Assoumani à tenir sa promesse.
Vendredi 7 septembre sur Radio France, le ministre de l’Intérieur a révélé que des discussions avaient été menées avec le gouvernement des Comores pour le rapatriement des migrants comoriens à Mayotte. Les autorités françaises ont demandé à Azali Assoumani de permettre le rapatriement de migrants irréguliers. Selon Gérard Collomb, "l’Etat des Comores a commencé à faire, même si effectivement, c’est à doses relativement réduites". En parallèle, le gouvernement français va dépêcher en septembre deux bateaux intercepteurs "pour pouvoir contrôler et donc mieux pouvoir mener la lutte contre l’immigration régulière". Deux autres sont prévus pour 2019.
Les services de la préfecture de Mayotte se disaient qu’après le référendum constitutionnel, les reconduites à la frontière des "clandestins" présents à Mayotte pourraient reprendre leur cours. Au contraire, le président Azali Assoumani a radicalisé sa position. Dans un discours prononcé début août à Domoni dans l’île d’Anjouan, le président comorien a déclaré : "les causes des problèmes que nous avons eus dans ce référendum sont liées à notre opposition aux expulsions de Comoriens de leur propre pays, l’île de Mayotte. Et nous ne céderons pas. Je veux que ce pays se développe sans l’ancienne puissance coloniale…".