Une délégation de l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (Unodc) effectue à Moroni une mission qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption à l’échelle mondiale.
La délégation onusienne est arrivée dans la capitale comorienne le mardi 15 janvier pour une mission d’une semaine.
Selon le quotidien d’Etat Alwatwan, les émissaires de l’Unodc ont été chargés de « procéder à l’évaluation technique de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc) et à l’identification de ses besoins réels ».
De source officielle émanant du commissaire Moissuli Ali, cette mission a été rendue possible puisque l’Union des Comores fait partie des pays signataires de la Convention mondiale de lutte contre la corruption.
« Concernant les besoins de la Cnlpc, cette mission va nous appuyer sur les lois nationales en matière de lutte contre la corruption, sur leur application et leurs manquements éventuels », explique le responsable comorien.
Pour ce faire, plusieurs rencontres mais aussi diverses séances de travail sont programmées entre les représentants de l’Unodc et les agents de la Cnlpc, afin de plancher sur les mesures de prévention à mettre en place et sur l’état de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption. Concrètement, « il sera question de l’extradition des auteurs de corruption et de l’harmonisation des lois nationales par rapport aux textes et réglementations internationaux », détaille le journal Alwatwan.
Selon le commissaire Moissuli Ali, la coopération internationale doit permettre de renforcer les instruments juridiques de l’Union des Comores en matière de lutte contre la corruption.
Durant sa visite sur l’archipel comorien, la délégation de l’Unodc doit être reçue notamment par le ministre de la Justice, son homologue de l’Intérieur, le vice-président en charge du ministère des Finances et le directeur du cabinet chargé de la Défense. En plus de ces rendez-vous officiels, un travail de terrain est aussi prévu avec l’ensemble des institutions judiciaires locales, le secteur privé, ainsi que la société civile.