Les Comores lanceront bientôt une vaste opération de biométrisation du fichier électoral. Cette opération, entrant dans le cadre du projet de cartes électorales biométriques, est pilotée par une société française.
Après l’échec du projet initial financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Gouvernement comorien orchestrera à la mi-janvier 2014 une nouvelle opération biométrique de recensement des électeurs. « Ce nouveau recensement, financé par le gouvernement, doit surtout permettre d’actualiser et d’assainir le fichier électoral », explique le ministre de l’Intérieur Houssein Hassan Ibrahim.
Cette campagne de biométrisation du fichier électoral doit démarrer dans un mois, elle sera pilotée par la société française Gemalto, le leader mondial de la sécurité numérique, qui a déjà travaillé avec d’autres gouvernements africains, notamment en Afrique du Sud, au Maroc, au Gabon, au Bénin …
Aux
Comores,
l’entreprise française sera chargée de recenser environ 400.000 électeurs
répartis à travers les trois îles autonomes, dont Grande-Comore, Anjouan et Mohéli, pour un coût s’élevant à 2,4 millions de dollars
, soit plus d’1,8 millions d’euros.
« Si l’opération de biométrisation du fichier électoral a été jugée satisfaisante à Ndzuwani (Anjouan) et Mwali (Mohéli) où plus de 70% des électeurs ont été recensés, le projet a été un échec à Ngazidja (Grande-Comore) avec seulement 40% des électeurs enregistrés dans le nouveau fichier », précise le quotidien d’Etat Alwatwan.
La création d’un fichier biométrique et l’émission de la carte électorale biométrique devraient permettre d’organiser une élection transparente et acceptée par tous. « Le bureau de vote pourra contacter la centrale pour vérification en cas de doute sur un électeur », indique le directeur des opérations électorales Mbaé Toimimou.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur Houssein Hassan Ibrahim a annoncé que ce processus de recensement devrait aboutir à la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
« Nous saluons la volonté de transparence affichée par le gouvernement mais nous appelons au respect des textes notamment lors de la mise place de la commission électorale », réagit le secrétaire général du parti Crc Houmed Msaidié.
A rappeler que les premiers et seconds tours des élections harmonisées - législatives et communales - auront lieu respectivement les 2 et 16 novembre 2014.