A l’instar des autres Etats membres de la Commission de l’Océan Indien (COI), l’Union des Comores a à son tour ratifié le protocole d’accord instaurant un plan régional de surveillance de la pêche.
L’Union des Comores, tout comme Madagascar,
Maurice et
Seychelles, vient de s’engager pleinement dans la lutte contre la pêche illégale au sein de l’Océan Indien, en ratifiant le protocole d’accord portant sur un plan régional de surveillance de la pêche, révèle
La Gazette des Comores.
Ce protocole prévoit notamment la création d’un système régional de suivi des activités de pêche et la confidentialité des échanges de données en matière de lutte contre la pêche illicite.
« Ce travail nous a pris trois longues années pour l’accomplir et il aura pour but de lutter contre la pêche illégale dans la région », déclare Xavier Nicolas, le coordinateur régional de la COI, l’un des artisans-clé ayant permis la mise en place le Système d’Information Géo-maritime (SIGMA).
La convention que vient de ratifier l’archipel des Comores l’aidera, tout comme les autres Etats membres de la COI, à « avoir une vision en temps réelle de l’activité des navires de pêche dans l’ensemble de la zone de coopération, faciliter les opérations de gestion, de suivi, de contrôle et de surveillance des pêches par une meilleure anticipation des déplacements des navires de pêche et un meilleur ciblage des contrôles particulièrement sur les navires fréquentant peu les ports de la région, mieux lutter contre la pêche illégale et accroitre la sécurité générale en mer dans un contexte de risque de piraterie dans l’Océan Indien », détaille La Gazette des Comores.
« Le SIGMA va nous permettre d’avoir une vision globale de la région sur la pêche et avoir une vision décloisonnée des activités de la pêche », explique le coordinateur régional de la COI, Xavier Nicolas.
A noter que le SIGMA est un dispositif permettant de faire le suivi de la position des navires de pêche en temps réel à travers une balise embarquée qui émet par satellite des données de position et de déplacement des navires à l’Etat côtier et à l’Etat du pavillon.
« C’est un outil important pour nous car il va permettre de connaitre les mouvements des bateaux opérant dans la région mais aussi lutter contre la pêche illégale », affirme de son côté Mohamed Halifa, le Délégué à la production en charge de la pêche.
La mise en œuvre de ce dispositif repose toutefois sur un certain nombre de conditions, entre autres, il faut assurer une liaison sécurisée des données, une restriction de l’accès, la confidentialité, un partage immédiat des données et la réciprocité. D’après La Gazette des Comores, « cette convention vient à point nommé lorsqu’on sait que prochainement l’Union des Comores va lancer sa flotte industrielle ».