Les Comoriens ont approuvé hier avec une large majorité, une réforme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du président actuel (92,74%). L’opposition quant à elle, dénonce un référendum illégal.
Plus de 92 % de la votants des Comores est en accord avec la réforme de la constitution proposée par le président actuel. De son côté, l’opposition dénonce ce référendum.
Les partisans du président Azali Assoumani se félicitent et parlent d’un retour au calme significatif. "On a constaté que les Comoriens ont pris chacun leurs activités habituelles dans la sérenité", indique Saïd Larifou, porte-parole de la mouvance présidentielle.
Le président doit organiser de nouvelles élections avant juillet 2019.
"Le peuple est contre tout cela. C’est-à-dire qu’il va gouverner seul, comme dans une dictature", explique Bashrahil A.Mohamed. D’après ce professeur, une partie de la population est terrorisée car si la majorité l’emporte, seule 63% de la population a participé à ce référendum.
"Les opossants sont tabassés et parfois même mis en prison", dénonce-t-il.
Le projet prévoit de permettre au président de briguer deux mandats de cinq ans consécutifs. Cela conduirait à la suppression des trois vice-présidents et de la Cour constitutionnelle.
L’Islam deviendrait la "religion d’Etat" dans ce pays où 99% de la population est musulmane.
Dans l’archipel des Comores, cette journée de vote fut marquée par des barrages et des feux de pneus. Un militaire a également été blessé à l’arme blanche lors du saccage d’un bureau de vote à Moroni.