À la suite d’une victoire écrasante du ’OUI’ au référendum du 30 juillet sur la nouvelle Constitution, le président comorien Azali Assoumani a promis la tenue d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais.
Le chef de l’État des Comores, Azali Assoumani, s’est félicité de la victoire de la nouvelle Constitution au référendum du 30 juillet. Il a indiqué devant les membres de la mouvance présidentielle, vendredi, au palais de Beït-Salam, que l’élection devrait avoir lieu début 2019.
"Si nous avions les moyens, nous aurions organisé cette élection en septembre, mais, manque d’argent, on doit repousser l’échéance... Priez pour qu’on l’obtienne le plus rapidement possible", a-t-il affirmé vendredi le président.
Pour rappel, la commission électorale a communiqué mardi la victoire du Oui, avec 92,74% de suffrages et un taux de participation de 63,9%, malgré un appel au boycott de l’opposition.
L’organisation de la société civile a affirmé vendredi que les électeurs avaient "majoritairement boudé les urnes". L’opposition avait également été "muselée".
"Le référendum du 30 juillet a été la plus scandaleuse mascarade électorale de ces dernières années", a-t-elle déclaré.
En effet, l’adoption de cette réforme constitutionnelle permettait au président de briguer deux mandats de cinq ans consécutifs, au lieu d’un mandat auparavant. Elle supprime également la Cour constitutionnelle et les trois postes de vice-président.
Le leader de l’opposition Mohamed Ali Soilih a indiqué que l’opposition est unie.
"Nous avons une vision. Nous allons constituer prochainement un large front pour le rétablissement de la légalité constitutionnelle", a-t-il déclaré aux journalistes dans sa résidence d’Iconi.
Selon lui, les initiatives du président Azali ont déstabilisé le pays retombant de nouveau les Comores dans une crise institutionnelle.
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(Source : voaafrique)