L’office comorien de la vanille a annoncé que la campagne de cette année sera marquée par des mesures visant à dynamiser la filière. Le volume des exportations, qui est actuellement de 23 tonnes, va passer à 90 tonnes d’ici 2020.
Aboubakar Abdoulwahab, le directeur général de l’Office comorien de la vanille, a tenu une conférence de presse, jeudi 18 mai. Il a annoncé que la campagne de cette année sera marquée par des mesures dont l’objectif est de dynamiser la filière. Un calendrier de récolte pour chaque région entrera notamment en vigueur.
Mise en place par le président comorien Azali Assoumani en février dernier, l’Office de la vanille est en charge du plan de développement du secteur. Aboubakar Abdoulwahab a précisé qu’aucun opérateur, qu’il soit producteur ou collecteur, ne pourra récolter ou préparer la vanille sans l’autorisation du gouvernement. La gendarmerie est chargée de sanctionner les contrevenants, rapporte le site alwatwan.net.
Un prix attractif sera proposé aux producteurs, collecteurs et exportateurs, d’après Aboubakar Abdoulwahab. Une carte professionnelle pour les producteurs sera également mise en place pour les identifier et leur donner toute l’assistance nécessaire à leur activité.
Les Comores ont conclu un accord avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) pour relancer la filière de la vanille. L’archipel, qui exporte actuellement 23 tonnes, s’est lancé le défi d’augmenter ce volume à 90 tonnes d’ici 2020. Le volume de la production a fortement diminué : le pays exportait 180 tonnes de vanille en 1976.
Comme à Madagascar, la filière de la vanille connaît une multiplication des vols sur pieds aux Comores. Les autorités se sont engagées à lutter contre le phénomène en consultant les chefs de village. Un numéro vert, le 118, a été mis en place pour dénoncer les voleurs. L’Office national recommande de retarder la récolte pour préserver la qualité du produit.
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