Le président comorien Azali Assoumani est revenu d’une visite officielle en France. Il avait rencontré le président de la République français François Hollande lors de son déplacement. Ils ont pu parler de la situation économique des Comores, du développement, mais surtout des relations entre les Français et les Comoriens par rapport à Mayotte. Radio France Internationale a fait le point avec le chef d’État comorien.
Les journalistes de Radio France Internationale (RFI) ont demandé à Azali Assoumani, le président des Comores, les grands axes de sa discussion avec le président de la France François Hollande. Azali Assoumani a parlé de l’épineux sujet concernant Mayotte avec le locataire de l’Élysée. Le chef d’État comorien a reconnu que les relations entre les deux pays sont souvent minées par la départementalisation de Mayotte. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il estime qu’il faut trouver une solution pérenne à ce problème. De son côté, François Hollande a mis en place un haut comité paritaire afin de voir toutes les possibilités dans la résolution de ce problème qui a duré plus de quarante ans.
Pour le président Azali Assoumani, le déplacement des Comoriens vers Mayotte devrait être libéralisé, car les Comores et l’ile mahoraise ne font qu’un. "Personne ne peut empêcher quelqu’un d’aller voir sa famille. Il n’y a aucun Comorien qui puisse accepter qu’aujourd’hui, nous avons un seul pays lié par le sang, la religion et tout nous lie, aujourd’hui il y a un visa qui empêche d’aller... ", a déclaré Azali Assoumani. "Ça, c’est inacceptable, c’est incompréhensible", a-t-il déploré. Le président comorien a néanmoins expliqué qu’il va falloir dissuader ceux qui risquent leur vie en traversant dangereusement la mer pour essayer de rejoindre Mayotte.
Le chef d’État comorien avait par ailleurs annoncé qu’il faudrait trouver la source de cette immigration clandestine. De cette manière, les Comoriens ne chercheront pas à immigrer vers Mayotte. Il anotamment évoqué la relance économique des Comores pour empêcher les jeunes de quitter l’archipel. D’ailleurs, la France avait promis d’aider les Comores dans plusieurs domaines liés au développement. C’est le cas de l’éducation qui est l’une des bases du développement durable. Azali Assoumani entend également convaincre les opérateurs économiques d’investir aux Comores. La santé et la promotion du tourisme seront également à développer dans le pays.
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