Une association manifeste devant la mairie de Mamoudzou ce matin. Aux jets de pierre, les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de bombes lacrymogènes. Une délégation a été reçue par les responsables municipaux.
Ce matin, les membres d’une association de danse Chigoma Jeunes Talents (AJT) de Kawéni bloquent l’accès de la mairie de Mamoudzou, rapporte le site mayotte.orange.fr. Ils manifestent contre l’interdiction qui leur a été faite par le maire de s’entraîner dans la cour d’une école. Les membres de l’association disent vouloir continuer à s’entraîner à l’école T12 de Kawéni, mais le maire vient de l’interdire, selon Ibrahim Idouhane, directeur de l’association.
Selon les membres de cette association, l’ancien maire avait donné son aval, mais le nouveau maire Majani n’a pas reconduit l’autorisation. Ils expliquent vouloir continuer à le préau et la cour de l’école pour entraîner des jeunes qui sont "traités de délinquants". Il s’agit d’"urgence sociale" qu’ils entendre défendre à tout prix.
Assani Chadhuli, le conseiller du maire, a proposé de recevoir une délégation de dix jeunes en attendant l’arrivée du maire Majani qui comptait les recevoir. Mais les manifestants parlent d’opération politique : "Une autre association de chigoma est dans le même cas, et a accepté de s’entraîner sur le parking en attendant l’ouverture de la MJC dans deux mois. Là, nous avons affaire aux parents d’élèves de Kawéni certains sont du parti Les Républicains, les mêmes qui avaient fermé les écoles pour cause d’insalubrité", détaille le président de l’association.
Selon la mairie, cette suspension de l’autorisation par le nouveau maire est motivée par une remise aux normes des écoles, notamment des toilettes prévues pour recevoir 400 élèves, qui en accueillent actuellement 600. "Nous ne pouvons nous permettre d’accueillir des personnes en plus en dehors des heures d’école. Seul le soutien scolaire est autorisé. Et bientôt, ils auront leur MJC", avance l’adjoint du maire.
Une délégation de manifestants s’apprêtait à rencontrer les responsables de la mairie au moment où la police municipale a tenté de dégager l’accès aux bureaux. Les manifestants s’y sont opposés en jetant des blocs de pierre sur policiers qui ont riposté par des tirs de bombes lacrymogènes. Les pompiers ont du intervenir pour soigner les manifestants touchés par les gaz.