La Commission Européenne a donné des cartons jaunes en guise d’avertissement auprès de Taïwan et des Comores. Les deux pays manqueraient en effet d’implications par rapport à la lutte contre la pêche illégale.
Avertissement contre la Taïwan et les Comores
L’Union Européenne vient de délivrer un premier avertissement à l’encontre des Comores et de la Taïwan sous forme de cartons jaunes. Cette mesure a été appliquée pour leur manque de coopération dans la lutte contre la pêche illicite. En effet, l’UE dénonce la délégation de la gestion des registres des bateaux de pêche dans le territoire comorien au profit d’une compagnie offshore. Selon l’instance, cette dernière ne respecte pas les lois comoriennes et est exempte de surveillance de la part des autorités du pays. Du côté de la Taïwan, les lacunes juridiques dans les méthodes de sanction de la pêche illégale ainsi que le laxisme évident dans le suivi de la flotte de pêche lointaine sont en cause.
Tolérance zéro contre la pêche illicite
La mesure confirme une fois de plus la politique de tolérance zéro de la Commission Européenne face à la pêche illégale. A partir de cet avertissement, les pays concernés ont six mois pour remédier à la situation. Ils devront surtout axer leurs efforts sur les manquements notifiés avant que la Commission Européenne ne fasse suite sur de possibles sanctions commerciales contre les importations de produits de la pêche. Parmi les pays qui ont déjà fait l’objet de ces pénalités, nous retrouvons le Cambodge, la Guinée et le Sri Lanka. L’UE les a donné un "carton rouge". Ainsi, ils ne peuvent plus importer les produits de leur pêche dans la zone euro, premier importateur mondial de produits de la pêche.
Levée des sanctions pour le Ghana et la Nouvelle-Guinée
Si les Comores et la Taïwan ont été avertis, ceux du Ghana et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont été levés. Ces deux pays ont apporté une réforme conséquente sur leur système de gouvernance des pêches. Dans la foulée de cette levée des avertissements, la Commission Européenne a également adopté une nouvelle méthode de communication. Elle portera sur les principales réalisations du règlement INN (la pêche illicite non déclarée et non règlementée) au cours des cinq premières années de sa mise en œuvre.
La pêche illicite, un réel danger
Pour rappel, la pêche illégale constitue une menace grave pour les ressources marines mondiales. De même la pêche en excès détruit le cycle naturel de reproduction des poissons et dans la foulée les moyens de subsistance de nombreuses communautés dépendant du commerce halieutique. Selon des estimations, entre 11 et 26 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année de manière illicite, ce qui représente au moins 15 % des captures au niveau mondial. Actuellement, la valeur globale de la pêche illégale s’élève jusqu’à 10 milliards d’euros par an.
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