Dans l’archipel des Comores, un troisième gouvernement qui se veut d’ouverture a été nommé mardi par le chef de l’Etat comorien Ikililou Dhoinine.
Ce nouveau gouvernement d’ouverture nommé mardi par le président comorien Ikililou Dhoinine voit la présence de la plupart des anciens ministres. La nouvelle équipe comporte néanmoins des personnalités qui proviennent des formations politiques ayant fait alliance avec la majorité présidentielle lors des dernières élections législatives.
Des entrées et des sorties
Les trois vice-présidents en charge de la Santé des Finances et de l’Aménagement du territoire ont respectivement gardé leurs portefeuilles. Deux nouvelles têtes sont à l’affiche des ministères des Relations extérieures et de la Production dont l’un était jusqu’à présent le chef de protocole du président de la République. Selon des sources concordantes au Moroni, un proche des rouages du vice-président en charge des Finances va assurer le portefeuille de la Justice, assuré par l’actuel président de l’Assemblée nationale. En revanche, la diplomatie est cédée à un nouveau, proche du chef de l’Etat avec des compétences jugées d’"insuffisantes".
L’entrée du chef du parti Radhi, Houmed Mdahoma Msaidié
Cette volonté d’ouverture est surtout marquée par l’entrée du chef du parti Radhi, Houmed Mdahoma Msaidié. Le nouveau ministre de l’Intérieur occupera également la fonction de porte-parole du gouvernement. Connu pour ses positions tranchées, celui qui est réputé comme "l’homme de la situation" va remédier au déficit de communication du régime mais apportera également du sang neuf et mettra fin au "calme plat monotone" du gouvernement, commente agencepresse-oi.com dans ses colonnes de ce jeudi.
Privilégier la continuité
Alors que les primaires pour la présidentielle de 2016 se présentent dans quelques mois, le président Ikililou Dhoinine privilégie la continuité dans ce troisième et sans doute dernier gouvernement de son mandat. Ce constat a été fait par de nombreux observateurs. Ces derniers observent "la prudence" du président comorien qui refuse de faire un bouleversement total au risque de "détourner l’esprit des réformes engagées" depuis son arrivée à la magistrature suprême du pays en mai 2011.