Avec la panne d’électricité interminable paralysant l’activité économique et commerciale aux Comores depuis de nombreuses années, la Banque africaine de développement (BAD) concentre son aide à la crise énergétique.
La population comorienne est quotidiennement confrontée au délestage. Raison pour laquelle l’aide octroyée aux Comores dans la résolution de la crise énergétique est désormais la priorité numéro un de la BAD, a souligné son directeur général Donald Kaberuka lors d’une conférence de presse. Selon son directeur, la BAD veut concentrer son action sur "la production, l’amélioration du réseau de distribution, la gestion, ainsi que le développement des énergies alternatives", propos relayés par Jeune Afrique.
Un fonds de 18 millions d’euros déployé
Le Projet d’appui au secteur de l’énergie aux Comores (Pasec) de la BAD est actuellement dans sa phase de mise en œuvre pour un montant de 20,7 millions de dollars environ soit près de 18 millions d’euros, selon le site de la banque. L’aide servira notamment à la réhabilitation du réseau électrique assez vétuste mais également pour la promotion des énergies renouvelables. Dans la foulée, un projet de production d’énergie d’origine géothermique menée par des experts Néo-Zélandais autour du volcan Karthala est à l’étude.
Une énergie à prix abordable
Selon toujours M. Kaberuka, en présence du vice-président chargé de l’Economie et des Finances Mohamed Ali Soilihi, possible candidat à la présidentielle 2016, la société comorienne d’eau et d’électricité (Mamwé) doit pouvoir produire une énergie "à un prix abordable". Il a rencontré la veille une délégation du patronat comorien (Modec) qui lui a exposé les difficultés avec les institutions bancaires locales. La question de l’énergie devait être réglée au plus vite car sans énergie "c’est foutu", a-t-il répondu avant d’ajouter que le problème de l’énergie avait des solutions.