La Banque africaine de développement a signé avec les Comores une convention de 7 milliards de franc comorien (14 millions d’euros) dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’énergie comorien (PASEC)…
La subvention consistera à la réhabilitation du réseau électrique de la Ma-mwe (compagnie d’eau et d’électricité), à la révision de ses moteurs afin d’augmenter ses capacités de production et à mener des études sur les énergies renouvelables.
L’Etat comorien a toutefois fait la demande d’avancer un premier fond afin de faire tourner les centrales électriques de la Ma-mwe. Une subvention équivalente à 1,2 millions de litres de fuel a été ainsi accordée. On procèdera par étape dans la fourniture de ce volume, dit-on, pour la simple raison que l’Etat comorien n’a pas d’infrastructure pour stocker les 1,2 millions de litres. Selon la Gazette des Comores, la première tranche débloquée dernièrement s’élève à 97 millions de franc comorien (197.000 euros), ce qui a permis à la capitale Moroni d’avoir été éclairée de manière permanente ces derniers jours (contrairement à la situation antérieure minée par les délestages).
Le PASEC durera 38 mois. Trois unités de coordination seront aussitôt mises en place lors de son lancement. On n’entend plus que le recrutement du personnel pour sa mise en œuvre.
Les Comores connaissent un réel problème d’électricité. Le délestage y est invivable : les foyers sont privés de courant jusqu’à 5h du matin. La durée des coupures varie entre 13 à 15 heures. La population en souffre gravement ; les entreprises tournent au ralenti. Les Comoriens espèrent réellement que l’aide de la BAD résoudra prochainement le calvaire des nuits noires…