Samedi 24 avril, l’Inde a enregistré un record planétaire avec plus de 2 767 personnes décédées de la maladie en 24 heures. Face à la situation inquiétante, plusieurs pays ont fermé leurs portes à l’Inde, comme l’Italie, l’Allemagne ou encore le Koweït. L’île Maurice ne s’était pas encore prononcée et s’apprêtait à accueillir deux vols en provenance de Bombay. Suite à la polémique que cela a engendré, le gouvernement s’est finalement rétracté et annoncé que seuls les mauriciens bloqués en Inde pourront prendre ces avions.
Mercredi 28 avril et jeudi 6 mai, une centaine de travailleurs venus d’Inde devaient être déployés sur le site de Larsen and Toubro dans le cadre de la deuxième phase du projet de métro. Suite à une levée de bouclier de la part de certains Mauriciens, le Comité de haut niveau mauricien sur la Covid-19 s’est réuni ce lundi après-midi.
Présidé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le Comité de haut niveau mauricien sur la Covid-19 a rendu sa décision ce lundi après-midi. Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a indiqué que le vol du 28 avril est toujours maintenu mais qu’il ne transporterait que les Mauriciens bloqués en Inde et ceux qui étaient dans la Grande péninsule pour des soins médicaux.
La situation sera réévaluée et une décision sera prise ultérieurement, mais "pas dans l’immédiat", selon le ministre mauricien.
Face au maintien du vol MK Bombay depuis l’Inde vers Maurice, Neena R. avait lancé une pétition adressée au gouvernement mauricien. Dedans, l’auteur expliquait en anglais : "L’actuel variant indien du COVID 19 provoque des ravages incontrôlables dans toute l’Inde. C’est un carnage sans précédent et un cauchemar. Des personnes sont même incinérées sur les trottoirs. Soyons responsables et proactifs afin d’éviter que cela ne se produise à Maurice."
Ce lundi 26 avril, ils étaient plus de 3000 signataires. L’objectif d’après eux, est bien d’empêcher que le variant indien atteigne l’île Maurice et ses habitants. Par ailleurs, un homme de loi mauricien a lui aussi déposé une injonction en cour de Port Louis pour réclamer l’annulation de ce vol. Finalement, les partis politiques de l’opposition ont affirmé ce matin que l’arrivée d’un contingent de travailleurs étrangers à Maurice était "dangereuse". Le gouvernement mauricien a donc revu sa décision.