En 2013, l’île Maurice a exporté 6 054 singes notamment vers l’Angleterre, les États-Unis, la France, l’Espagne et l’Allemagne. Les défenseurs des droits des animaux ont renouvelé leur appel pour stopper ce commerce.
Se positionnant derrière la Chine, l’
île Maurice confirme son statut de 2è exportateur mondial de
singes destinés à la recherche biomédicale. En 2013, ce sont quelques 6 054 primates qui ont été exportés notamment vers l’Angleterre, les États-Unis, la France, l’Espagne et l’Allemagne, selon defimedia.info, qui relaie les chiffres délivrés par l’association British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV).
Le collectif britannique de défense des droits des animaux a renouvelé son appel « pour que Maurice mette fin à l’exportation des primates », rapporte le site d’informations. Après avoir exporté 6 494 spécimens en 2012 pour une valeur estimative de Rs 610 millions - 15,250 millions d’euros - Maurice ne semble pas prêt d’abandonner ce commerce juteux.
Pour preuve, un projet de loi baptisé Pre-Clinical Research Bill est à l’étude sur l’île pour autoriser l’élevage intensif de ces animaux qui servent généralement de cobayes dans les laboratoires européens et américains.
L’association BUAV relève une hausse de 17% des exportations vers l’Europe. Dans le détail, 3 372 primates, dont des macaques, ont été exportés vers les pays européens en 2013, contre 2 878 en 2012. Malgré le durcissement de la campagne menée par des militants engagés dans la lutte contre la maltraitance des animaux, ce commerce demeure florissant et coûte la vie à des milliers de primates mauriciens, s’indigne BUAV.
« Nous espérons que tous les Mauriciens réalisent la portée de ce business », déclare un porte-parole de l’ONG, qui a sollicité le soutien du Royaume-Uni dans son combat. Une cause à laquelle s’associe Maneka Gandhi, femme politique indienne et farouche défenseure des droits des animaux, dans le but de faire pression sur l’État mauricien pour qu’il renonce à son projet d’élevage industriel de singes.
Alors que ce texte sera examiné très prochainement au Parlement mauricien, le docteur Jarrod Bailey, expert génétique et chercheur soutient qu’« il y a de meilleures façons de trouver des remèdes contre les maladies humaines, on peut trouver des alternatives ciblées sur les humains. On s’éloignera ainsi de la dépendance sur les expérimentations animales, un détachement qui sera tout à l’honneur et à l’avantage de Maurice. Elle doit se joindre à cette mouvance visant à trouver des expérimentations alternatives ».