A 81 ans, Gaston Flosse a été réélu hier président en obtenant 38 voix sur 57, alors que l’ONU a placé la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La France dénonce une "ingérence flagrante".
Les grands perdants de cette élection présidentielle sont les indépendantistes : Teva Rohfritsh (candidat autonomiste) remporte 8 voix alors que le candidat indépendantiste Antony Géros a obtenu 11 voix.
L’élection de Gaston Flosse ne faisait aucun doute après sa victoire aux élections territoriales le 5 mai dernier. Les militants de Gaston Flosse n’ont pas manqué de célébrer cette victoire.
Quant à Oscar Temaru (indépendantiste), il quitte néanmoins la présidence de la Polynésie française sur une note de consolation. En effet, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution qui place la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser. La France n’a pas participé à cette séance.
"Cette résolution "affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l’autodétermination et à l’indépendance", conformément à la Charte de l’ONU (article 73 sur les territoires non autonomes). Elle invite également le gouvernement français à "faciliter et accélérer la mise en place d’un processus équitable et effectif d’autodétermination" en Polynésie", précise France Info.
Un référendum devrait ainsi être organisé en Polynésie française. La population devrait alors choisir entre l’indépendance de leur territoire, la départementalisation ou un statut intermédiaire d’autodétermination. C’est en tout cas ce que prévoit le texte de l’ONU, mais c’est au gouvernement français de mettre en place cette procédure. Pas certain que la France accepte car pour l’Etat français, cette décision de l’ONU est "une ingérence flagrante" et "une absence complète de respect" pour le "choix démocratique" des Polynésiens.