54.2% de la population de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie sont actuellement en surpoids. Des chiffres alarmants d’autant que la population touchée est de plus en plus jeune.
« L’obésité, souvent associée au diabète dans les îles du Pacifique (1), est un véritable fléau sanitaire, une réelle épidémie même s’il s’agit d’une maladie non transmissible », affirme Bernard Deladrière, un responsable sanitaire au sein du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Il a également précisé « chaque année, le nombre de diabétiques augmente de 6% et le pourcentage de la population atteinte de surpoids ou d’obésité a une tendance lourde à s’accroître. »
L’archipel compte 265.000 habitants dont 20 000 présentent des symptômes de diabète. Parmi ces diabétiques, seuls 12000 sont actuellement suivis par les services médicaux. « Et tant que le surpoids ne reculera pas, il n’y aura pas d’amélioration », a insisté Dominique Mégraoua, pilote du programme diabète à l’Agence sanitaire et sociale.
« Le baromètre Santé réalisé en 2012 a révélé que 42% des enfants de 12 ans étaient atteints par l’obésité », révèle Bernard Deladrière. Le diagnostic du diabète et de ses affections coûtent 5,5 milliards de francs Pacifique, soit 46 millions d’euros par an à la Cafat.
« Les gens mangent trop gras et trop sucré. Avec l’urbanisation et l’occidentalisation des communautés océaniennes, les gens ne vont plus aux champs, ils ne cultivent plus et achètent des aliments manufacturés », a expliqué Bernard Deladrière. "Le baromètre Santé réalisé en 2012 a révélé que 42% des enfants de 12 ans étaient atteints par l’obésité ", rappelle-t-il en précisant qu’en en raison de prédispositions génétiques, les polynésiens sont les plus touchés.