Déterminé, François Hollande compte faire aboutir le référendum de 2018, résultat d’un long processus.
Selon Le Figaro, le président de la République a mis de côté lundi toute alternative au référendum d’autodétermination qui doit avoir lieu au plus tard en 2018, lors d’une prise de parole devant les élus néo-calédoniens. Certains de ces derniers étant favorables à un nouvel accord négocié entre partisans et opposants à l’indépendance.
"Cette consultation aura lieu à la date choisie par le Congrès et s’il ne la décide pas, au plus tard en 2018", a affirmé le chef de l’Etat. "Le choix des Calédoniens sera respecté", a encore réaffirmé le président, pour qui "l’essentiel, c’est le respect des engagements, de la parole de la France", qui s’était engagée à tenir ce référendum prévu par l’accord de Nouméa de 1998.
Lundi matin, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République en scandant le slogan : "Fiers d’être Français, restons Français". Le meeting était organisé notamment sur l’initiative du sénateur UMP Pierre Frogier, farouche opposant à la tenue du référendum. Il pense que cela risque de faire ressurgir les tensions dans la société néo-calédonienne. A cet effet, il appelle un nouvel accord négocié entre Caldoches et Kanaks.
Lors de sa visite éclair, François Hollande a rendu hommage à deux grandes figures ayant joué un rôle dans les accords de Matignon signés en 1988 par Michel Rocard : Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou. C’est par ces accords qu’avait été scellé la réconciliation des deux camps ennemis (loyalistes et indépendantistes), le retour de la paix civile et le début d’un processus politique et institutionnel, dont le référendum sera l’aboutissement. A l’occasion, le président s’est recueilli sur les tombes des deux hommes.