Le président de la Polynésie française Gaston Floss est libre après sa garde à vue du lundi matin à Papeete. On l’a fait témoigner au sujet d’une affaire de corruption, a indiqué par communiqué son service de communication
Dans le cadre d’une enquête sur l’affaire du financement du chantier du principal hôpital tahitien, Gaston Flosse a été placé en garde à vue lundi matin à Papeete. Soupçonné de corruption dans cette affaire, il en est sorti libre en fin d’après-midi, selon son service de communication. Cette même source de préciser qu’il a été entendu comme témoin, et n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.
Dans cette affaire, le juge d’instruction soupçonne ce sénateur et non moins président de la Polynésie française d’avoir fait pression sur le directeur de l’EAD, chargé de l’attribution du marché de l’hôpital, pour que la construction de cet hôpital soit attribuée à la SMPP. Selon des sources judiciaires, le contrat avec cette grande société de travaux publics a été conclu sans appel d’offre pour un montant de plus de 5 milliards de francs Pacifique, environ 42 millions d’euros. Qui plus est, Robert Bernut, le dirigeant de la SMPP est une des connaissances de Flosse.
"Le choix de placer le président en garde à vue à la gendarmerie ne peut que procéder d’une mesure délibérée d’humiliation", déplore la présidence de la Polynésie face à cette affaire de corruption dans laquelle Gaston Flosse a été entendu. Elle de rappeler que "Gaston Flosse tient à réaffirmer avec la plus grande force que ce dossier est strictement monté contre sa personne pour les besoins de la cause, et que tous les faits sont inexacts", rapporte le Monde.
Le 20 Août, le président de la Polynésie française doit se rendre au bureau du magistrat où on le notifiera probablement de sa mise en examen pour complicité de favoritisme et trafic d’influence passif dans l’affaire de l’attribution du marché de la construction du centre hospitalier. Le juge pourrait alors, son immunité étant levée, demander son placement en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Il est aussi possible qu’il soit laissé libre.
Reconnu dans la région (Océan Pacifique) pour son architecture et ses équipements sanitaires, l’hôpital du Taaone est entré en service en 2010. Toutefois, les soins octroyés ne sont pas aussi renommés.