Dans la soirée du mercredi 19 septembre, une série de réunions et de sessions de travail entre les 27 chefs d’Etat européens ont eu lieu à Salzbourg, en Autriche. Ce sommet était annoncé comme une réunion informelle.
En [Autriche->https://www.linfo.re/tags/autriche], le programme du sommet informel du [Conseil européen->https://www.linfo.re/tags/conseil] était plutôt chargé. La réunion s’est tenu sur fonds de [tensions migratoires->https://www.linfo.re/tags/immigration-clandestine-120345], outre les négociations sur le [Brexit->https://www.linfo.re/tags/brexit]. Ces deux principaux sujets sont les plus épineux auxquels l’[Union européenne->https://www.linfo.re/tags/union-europeene] doit faire face, mais, les dirigeants européens devaient avant tout tenter d’apaiser la situation. Ainsi, avant les trois prochains sommets officiels prévus à partir de la mi-octobre, ces dossiers auront avancé.
Depuis des mois, le mécanisme de répartition par quotas est gelé et les principes de solidarités sont mis à mal depuis l’émergence de gouvernements très hostiles à l’immigration en Europe. De ce fait, la politique migratoire européenne se trouve dans l’impasse.
Mais Paris et Berlin refusent de au "principe de solidarité" entre les pays européens. Chacun devrait participer à l’effort collectif sur les questions migratoires et d’asile, selon le principe. De possibles compromis pouvant être discutés à Salzbourg auraient été envisagés dans l’entourage de l’Elysée.
Pour le moment, les solutions pour éviter un éclatement de l’UE autour des questions migratoires sont en cours de négociation. Mais, en tout cas, l’essentiel serait un accord sur des règles communes de base, comme le respect des règles de sauvetage en mer et du droit d’asile.
Une autre disposition pourrait en revanche avoir une issue favorable. Il s’agit de ladite "initiative-retour", une procédure commune pour que les expulsions et le rapatriement de personnes qui n’auront pas obtenu l’asile en Europe, soient soumis à un règlement.
Par ailleurs l’idée d’installer des "hotspots" aux frontières de l’Europe pour trier les migrants économiques et demandeurs d’asile, qui avait été avancé a été abandonné,. Les pays directement concernés dans les Balkans et au Maghreb l’ont en effet refusé. Toutefois, l’idée d’aider le continent africain à contenir les flux avant que les personnes migrantes ne prennent la mer est toujours prise en compte.
Les 27 chefs d’Etat européens devaient également porter leur attention sur le dossier du Brexit. Pour une sortie prévue en mars 2019, il ne reste plus trois mois pour parvenir à un accord avec Londres. Certes, les échanges sont arrivés à leur phase finale, mais la convention d’un accord semblerait difficile lors du prochain Conseil européen le 18 octobre. En Novembre, un sommet extraordinaire exceptionnelle destiné au Brexit a d’ailleurs été a convoqué par Donald Tusk, le président du Conseil européen.
Le problème complexe de la frontière irlandaise demeure le principal point de blocage. D’une part, il faudrait absolument éviter la scission de l’île par une frontière physique, mais assurer la forme que prendront les relations commerciales sur l’île est également important.
Le plan britannique dit de "Chequers", consistant à créer d’une "zone de libre-échange pour les marchandises", qui permettra au Royaume-Uni d’avoir un "règlement commun pour tous les biens "dans un territoire douanier commun a été a refusé par l’Union européenne.
Ensuite, Londres conteste de nouvelle présentation d’une proposition européenne permettant d’assurer un statut particulier à la frontière irlandaise, en attendant de trouver un accord commercial global avec le Royaume-Uni. A défaut d’une meilleure solution impliquant l’ensemble de ce dernier, le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier l’a pourtant proposé.
Enfin, Theresa May, la Première ministre du Royaume-Uni aurait transmis de nouvelles propositions au président du Conseil européen, mais pour le moment, aucun détail sur le fond n’a été communiqué. Donald Tusk pense que ces propositions britanniques auraient pour objectif une "évolution positive", mais elles devraient néanmoins devaient "être retravaillées".
(Sources : RFI / euronews )