Réunis à Genève, ce jeudi, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Ukraine se sont mis d’accord sur une solution commune consistant à désamorcer la crise ukrainienne. Le texte ne semble pas avoir eu l’effet escompté.
Lors d’une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a présenté les clauses de cet accord qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux ainsi que l’évacuation des bâtiments occupés dans l’Est de l’Ukraine.
En clair, une amnistie est promise à ceux qui acceptent de déposer les armes et libérer les bâtiments occupés. "Ceux qui sont coupables de crimes capitaux " sont en revanche exclus de cet accord.
Pour le moment, le texte ne semble pas avoir été suivi d’effet, aucun signe de désescalade n’ayant été constaté. A l’issue des pourparlers quadripartites à Genève, le chef de la diplomatie russe a assuré pour la énième fois que la Russie n’a "aucun désir" de déployer des troupes en Ukraine.
Jeudi soir, le président américain Barack Obama s’est montré sceptique quant à la mise en œuvre de cet accord et a agité à l’encontre de Moscou la menace de nouvelles sanctions en cas d’impasse. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n’aurons pas d’autre choix que d’imposer plus de sanctions", prévient le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton a de son côté annoncé l’envoi de la mission de surveillance de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) en Ukraine afin d’aider les autorités ukrainiennes à mettre en œuvre ces mesures. "L’OSCE doit jouer un rôle dirigeant" dans l’application de l’accord, explique-t-elle sur le site 20Minutes. Le déploiement d’autres observateurs, dont américains et russes, est également prévu en vertu de cet accord de sortie de crise.