Les Russes ne respectent pas " ni l’esprit ni la lettre de l’accord de Genève ", a déploré depuis Tokyo Barack Obama, menaçant Moscou de nouvelles sanctions si celui-ci ne contribue pas au processus d’apaisement.
Réagissant aux propos menaçants du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov sur une possible intervention militaire dans l’est de l’Ukraine, le président américain estime que les russes sont en train de bafouer les engagements pris à Genève par rapport à la crise ukrainienne.
" Jusqu’à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l’esprit ni la lettre de l’accord de Genève " a déclaré depuis Tokyo Barack Obama. " Nous continuons de voir des hommes armés malveillants prendre des bâtiments, harceler les gens qui ne sont pas d’accord avec eux, déstabiliser la région et nous n’avons pas vu la Russie intervenir pour les décourager ", a-t-il déploré, saluant en revanche les efforts accomplis jusqu’ici par les autorités de Kiev pour éviter de nouvelles escalades.
" A l’inverse, nous avons vu le gouvernement ukrainien prendre des dispositions concrètes, introduire une loi d’amnistie et offrir un vaste éventail de réformes dans le respect de la constitution, qui sont dans la logique des discussions de Genève ", commente-t-il au nom des signataires de l’accord, lesquels ne souhaitent jusqu’ici " aucune solution militaire au problème en Ukraine ".
Si Moscou persiste dans sa " rhétorique enflammée ", la qualification attribuée récemment par l’OTAN, les Etats-Unis sont prêts à envisager " de nouvelles sanctions " à son encontre, prévient Barack Obama.
Jusqu’ici, les mesures punitives de la Maison Blanche par rapport à la Russie se limitent à l’interdiction de visa pour certaines personnalités russes identifiées comme responsables des tensions dans l’Est de l’Ukraine. Ces sanctions ont déjà " un impact sur l’économie russe ", souligne Barack Obama qui avait déjà signé précédemment un décret pour le gel des avoirs de certains responsables aussi bien russes qu’ukrainiens. L’exécution de cette note semble avoir été suspendue afin de laisser une chance au dialogue.