Moscou demande l’aide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe pour mettre fin au « raid de représailles » des forces ukrainiennes à Slaviansk.
Alors que 13 inspecteurs de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sont retenus depuis une semaine à Slaviansk par des séparatistes pro-russes, Russie a demandé vendredi à cette même structure de l’aider afin de stopper l’offensive ukrainienne lancée tôt à l’aube. Une opération que le porte-parole de Vladimir Poutine qualifie de " raid de représailles " qui " tue les derniers espoirs de maintenir l’accord de Genève en vie ", celui qui avait été conclu à la mi-avril entre les deux protagonistes ainsi que l’Union européenne et les Etats-Unis.
De son côté, le ministre de l’Intérieur ukrainien défend une démarche " antiterroriste " visant à contraindre les séparatistes pro-russes afin qu’ " ils libèrent les otages, déposent leurs armes et quittent les bâtiments ".
Le sort des 13 inspecteurs de l’OSCE, dont 4 allemands, sera évoqué ce vendredi lors du premier tête-tête entre Barack Obama et Angela Merkel selon Libération qui rapporte une rencontre axée sur le même sujet entre le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et son homologue suisse Didier Burkhalter, non moins président de l’OSCE.
Dans l’Est de l’Ukraine, les hostilités ont déjà fait deux morts, s’agissant des membres des forces spéciales envoyés par Kiev. Deux hélicoptères auraient également été abattus ce matin au cours de l’assaut.
D’après Le Nouvel Observateur, les séparatistes pro-russes tentent de résister aux forces ukrainiennes. Ils auraient déjà réussi à paralyser le trafic ferroviaire en s’emparant d’un poste de contrôle à Donetsk. Des journalistes américains des chaînes CBN et Sky News auraient également été interpellés au cours de leur mission.