Après une rencontre avec ses homologues européens à Luxembourg lundi, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a brandi des menaces de sanctions économiques contre Moscou au cas où la réunion de Genève, prévue ce 17 avril, n’aboutisse à aucun consensus entre les principaux protagonistes. Ces mesures peuvent intervenir dans les 10 jours, a-t-il fait savoir, demandant à ses homologues européens d’" augmenter la pression (sur la Russie, ndlr), sans rendre le dialogue impossible ", rapporte Le Figaro.
Au cas où Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, boude le rendez-vous de Genève, Laurent Fabius n’écarte pas la possibilité d’une rencontre entre "
des chefs d’État et de gouvernement de l’UE " et ce, dès la semaine prochaine. "
Il faut faire preuve de fermeté, mais garder le dialogue ouvert ", a-t-il insisté face à la réticence de certains pays par rapport à un probable isolement économique de la
Russie.
Les principales attentes de l’UE
Dans un projet de déclaration que Le Figaro s’est procuré, les 28 demanderaient notamment à Moscou de " retirer ses troupes de la frontière ukrainienne " mais également d’" annuler la décision de la Douma qui les autorise à user de la force sur le sol ukrainien ".
Accusée d’ingérence par les
occidentaux, la Russie continue d’affirmer le contraire. "
En réponse aux préoccupations exprimées par le président américain concernant une prétendue ingérence russe dans le sud-est de l’Ukraine, le président russe a observé que de telles spéculations étaient basées sur des informations infondées ", a soutenu la présidence russe dans un communiqué.
Kremlin affirme toutefois avoir reçu "de nombreuses requêtes, adressées personnellement à Poutine depuis les régions de l’est de l’Ukraine, qui demandent de les aider, d’intervenir d’une manière ou d’une autre ".